dimanche 21 décembre 2008

Fuuuuuu...

\o/ \o/

=o o=
(o_ _o)
o==o

=oo=

/o/\o\
(ZION !)

Jeu à boire amusant

Se joue à un ou plusieurs joueurs.

Chaque joueur prononce un mot l'un après l'autre.

Celui qui dit "radis" boit.

lundi 15 décembre 2008

Un canard chez les dauphines : où l'on devient riche et célèbre

http://www.phinedo.fr/?nom=Noel%202008

Hey ! Merci "Matou" de Phinedo !

Ca y est, grâce à mon oursonne préférée déguisée en dauphin, j'ai nommé Agnès de G. des B. de la R. du P. C. qui sent la N., chuis publié sur Phinedo, et ils font du bon boulot !

Chuis aux côtés de l'interview de Mickaël Vendetta ! Ô gloires et consécration !

Voilou, plan de domination du monde : étape III.

Allez, j'ai encore de la Vérité à finir, et des nouveaux articles pour le journal.

Ah, et je me suis fait censuré le premier chapitre de la Vérité, dans le journal du lycée. Apparemment le syncrétisme est mal passé. Je ferai un article sur cette habitude de baisser son pantalon dès qu'on parle de religieux, ça commence à m'énerver en fait.

Pour rappel :

"Toujours sous le choc, John Lennon appela la police, ligota le tueur avec des élastiques d'ouverture facile incassables, changea de pantalon puis, s'agenouillant derrière le présentoir à saucisses, se mit à prier, dans le syncrétisme de sa corporation.

"Je vous salue Saucisse pleine de grâce
Le Petit Pain est avec vous
Vous êtes dorée jusqu'au cœur
Et le gras, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Saucisse fille du cochon
Croustillez pour nous, pauvres gourmands
Maintenant et à l'heure du repas.

Couenne."

Car oui, c'était pour lui un putain de miracle."
Être censuré quand on s'attaque à la religion c'est contestable. L'être quand on rit de ou avec le religieux, c'est encore pire. Mais alors censurer un article écrit par un catholique et dans lequel il il n'y a d'attaque d'aucune mais juste de l'humour un peu culturel et cultuel, c'est juste stupide.
Vive la République ! Et vive Hoche !

dimanche 23 novembre 2008

Au restaurant

"Serveur ! J'ai commandé un "menu enfant" et on m'a servi un steak-frites !"

La Vérité sur l'Assassinat de John Lennon - Chapitre IV : enfin


Où l'on se fait ourser

Résumé des épisodes précédents : Alors que John Lennon tient une boutique à hot-dogs, un jeune manant tente de le tuer, puis c'est un rocher qui lui tombe presque dessus, peint de la Chaostar ; John va alors voir Neil Pertelin l'Encore Plus Jeune, spécialiste en chaos, magie et cuisine italienne en livraison, qui lui prépare une divination aux petits oignons.


...Alors l'improbable chargea vers la réalité comme le XV de France face au Club Echecs du Lycée Hoche.

La casserole mystique se changea fugitivement en palmier en pot en souris en chat en anchois puis se parut se contenter de la forme karmique de la pizza royale. Pendant ce temps, les murs décidèrent qu'ils feraient mieux de ressembler à une plage des Caraïbes, à l'intérieur d'une centrale nucléaire ou au petit salon de Victor Hugo ; la moquette se fit une petite fête disco, spectacle son et lumières. On entendit des accords de ukulélé dans la rue, sauf que les fenêtres ne montrait plus la rue, bien sûr, mais un espace vectoriel. Et c'était vachement dur à montrer. John lui-même était devenu un homard géant avec un ticket gagnant du loto ; un pingouin passa en volant au dessus de sa tête pour disparaître, dévoré par un canapé monstrueux ressemblant à Mickey Mouse.

Seul Neil était intact au milieu de la tornade probabiliste qui sévissait dans son appartement.
Et, dans la transe induite par la présence des instances du barreau supérieur sur l'échelle de l'impossible, il s'était emparé du crayon tombé des pinces du hotdoguier, et griffonnait sur un bloc-notes cabalistique (peut-être).

Puis tout fut avalé par une ellipse narrative qui passait par là.


"Nan, en fait, d'habitude ça se passe pas exactement comme ça..."
Neil et John était de retour dans la réalité quotidienne, celle où il faut manger sept fruits et légumes par jour sous peine de mourir dans d'atroces souffrances et où on vous assurait qu'une nouvelle voiture vous rendrait proche de Richard Gere et de la spiritualité tibétaine. Le Magickien avait repris ses esprits, et avait dû reconnaître que ses sorts précédents avaient eu... disons très peu de résultats visibles.

"- Tu veux dire le monde qui part en...
- Exactement, d'habitude c'est moins spectaculaire, le coupa Neil.
- couille ? Ca m'a fait tout drôle d'être un homard . Et du coup j'ai rien noté de ce que t'avais pu dire."

John se sentait coupable, certes, mais était surtout troublé par l'envie tenace de manger des oursins ; il apprenait à ses dépends que la psychologie du homard s'incruste assez.

Le médium le rassura aussitôt :
"Tadaaa ! J'ai mon antisèche mystique", fit-il fièrement en lui tendant le bloc-notes.
Le néophyte examina l'artefact avec précaution.
"Le dessin Hello Kitty, ça renforce les capacités extranormales dont disposent les feuilles ? Le carton est tiré d'un bois noble et rare béni par un druide une nuit de pleine lune ?
-... Peut être pas vraiment mystique, disons ; mais regarde plutôt ce qu'il y a écrit.
- Oh, tu veux dire,
Le maître des crétins dans sa cave se terre
Entre les relents de vin et les ferments de bière
Pars avec le Chasseur vers les feux de l'Enfer
Tes ennemis vaincus iront pleurer leur mère
Lovers package at discount price!All rights reserved. ® 2001-2008 Pfizer Inc. ?
Mais, mais... c'est horrible !
- Euh... Pas vraiment, j'ai connu une fois un parchemin qui parlait de destruction d'univers et de pédophagie, alors une prophétie de castagne, c'est pas vraiment...
- Je m'en fous des "ennemis vaincus" ou des "feux de l'Enfer" ! C'est horrible parce que... argh... Enfer/terre, mais c'est une monstrueuse rime hermaphrodite, et c'est le genre de trucs qui m'exaspèrent. Ca, et voir la moquette danser Saturday Night Fever. Sinon, ça te dit quelque chose cette Chasseuse ?
- A part un concept qui aurait été lâchement tiré de Buffy ? Nan, ça me dit rien. Attends... Attends, il y a quelque chose de l'autre côté du carton."

John aurait juré que le verso était vierge quelques secondes plus tôt (enfin, juré s'il avait pu prononcé une phrase pareille sans rigoler bêtement), mais on pouvait désormais effectivement y lire :

Betty Printemps
Chasseuse de Kevin
18, rue de la Résistance
78150 Le Chesnay

"Betty Printemps la Chasseuse ? Nom d'un pieu, c'est vraiment une mascarade de calembours vaseux ! On passera chez elle avant de partir. Bon, c'est où l'Enfer ? Cherche sur GoogleMap dès maintenant, on m'aura pas deux fois."

Et effectivement :

Recherche Google Maps : enfer
Itinéraires / Mes Cartes
Résultats 1 - 1 sur 1 pour Enfer, Wy-dit-Joli-Village, France
Hameau au nord-ouest de Paris.
Rechercher à proximité ou enregistrer dans Mes Cartes ?


"En route Johnny !"

Neil Pertelin l'Encore Plus Jeune était assez chaotique pour faire certaines choses dans les règles. Par exemple, un authentique rebelle libertaire marginal ne se déplacerait qu'au guidon d'une puissante moto décorée de flammes et de têtes de mort, du genre qui met en doute son assurance virile auprès d'un psychologue. Eh bien, foin de l'anticonformisme, Neil avait effectivement une telle bécane. Et deux casques, dont un affublé d'un canard en plastique qui fait pouët, et qu'il tendit à Lennon.

Après une traversée motorisée de la région parisienne, pleine de dangers, d'aventures et de romance entre deux rétroviseurs, dont je tairai la sauvagerie par respect envers toi, lecteur, le sorcier et le boulanger s'arrêtèrent enfin pour se garer au Parking Notre-Dame, à deux pas de la résidence de la Chasseuse.

Ils étaient au deuxième sous-sol d'un parking très religieux, qui suivait à la lettre les Trois Commandements offerts aux souterrains par la Déesse du Stationnement lorsque Garajoïse était allé au sommet de la Sainte Rampe d'Accès pour accomplir l'Alliance :
- Tu ne t'éclaireras point.
- Tu n'auras point d'autre support que le béton, et ne seras point décoré par autre chose que le béton nu.
- Les cartes de crédit tu avaleras et l'appoint tu demanderas.

Le parc de stationnement en question était désolé de voir à quel point les jeunes parkings se détournaient de la parole de la Déesse, s'ornaient de peintures murales vaines et de néons efficaces païens, et vendaient leur âme au mercantilisme, à l'inflation, et à toutes ces mauvaises valeurs du Diable Veoliazebuth. En revanche, les animaux sauvages et irrités qui grognaient dans ses couloirs lui offraient un spectacle distrayant.

C'est donc dans la pénombre et sur un fond gris que nos deux héros aperçurent le premier ours s'approcher d'eux.
C'était un monstre des bois, représentant de ces espèces que des générations de chasseurs et de paysans ont traqué pour protéger leur village, leurs enfants et leur bétail, jusqu'à ce que des gens de bonne volonté aient eu la brillante idée de les protéger. Dans ce parking lugubre, l'animal brun qui se redressait sur ses pattes arrières touchait le plafond de ses deux oreilles. Neil se demanda vaguement si au nom de la biodiversité ils devaient se laisser manger, tandis que John en fit tomber son casque.
"Pouët !
-GRRAAAAOUU !!", fit le second ours derrière eux, ce qui veut dire en ours "Mon ukulélé et deux chatons dans un mixer" ou bien "A table !".

Les humains n'en menaient pas large. En se retournant, ils furent soulagés de voir que le nouveau venu était plus petit que leur premier assaillant. Celui-ci ne semblait peser que six cents kilos de muscles, de griffes et de poils, et une tache sombre dans la fourrure de son visage lui faisait des lunettes comiques. Plus comique que ses crocs acérés et son haleine forestière, en tout cas.

N'écoutant que son courage, Neil s'enfuit en hurlant. Le premier ours lui caressa le visage avec sa grosse patte, et le magicien s'effondra au sol, assommé.

La situation semble désespérée ! Notre héros va-t-il s'en sortir ? Quelle terrible malédiction pèse donc sur lui ? Ces ours font-ils partie de la Dharma Initiative ?

Tu le sauras, unique lecteur, dans le terrible :
Chapitre V : L'Assemblée du Désespoir
****
Ca y est j'ai pris du retard sur mon "chapitre par semaine". J'ai eu du mal à le terminer, celui-ci.

lundi 3 novembre 2008

Le Retour de l'horoscope !

Et voilà une nouvelle année qui commence !
The New Hoche Times et son médium attitré sont fiers de ressortir leurs boules de cristal indiscernables au toucher du placard où l'été les a mises ; les astres dévoilent leurs vérités comme autant de tubes sur la palette du peintre, et comme autant de couleurs sur la tapisserie de Lachésis.

Bleu (1er janvier au 1er février) :

Vous avez une folle envie de partir en courant pour aller batifoler dans les champs, à jouer de la musique entre une fleur et une jolie fille. Pas de panique ! Inspirez à fond, et reprenez un état d'esprit plus serein : les maths, c'est chouette, votre professeur est attrayant, et en plus il pleut dehors.
Ou alors dites-vous qu'il ne vous reste plus que 55 ans avant votre retraite !

Vert (1er février au 1er mars) :
Vert ! Vous et le bonheur, vous faites la paire, Vert. Attention cependant, parfois l'amour cale. Et les cœurs oublient le feu. Vous pourriez vous retrouver à faire un inventaire dans un pré, et de finir contre tous, surtout si vous vous rassemblez : un Vert ça va, trois Verts...
Enfin, vous faites votre chemin, parfois à reculons, bon an mal an.
Et votre couleur astrale invite au calembour mal caché, Vert.


Rouge (1er mars au 1er avril) :

C'est la lutte finale, groupons-nous et demain l'Internationale sera le genre humain ! Enfin, peut-être. Mais moi je peux pas j'ai tennis ce soir. En plus je sais pas si je suis un damné de la terre ; je suis mauvais en jardinage, certes, mais est-ce que ça compte ?
Sinon vous vous apparieriez à merveille avec un/une natif/ve de juin, malgré le fait que vous n'ayez qu'un tout petit chaperon.


Violet (1er avril au 1er mai) :

Si vous vous plantez, vous le regretterez. Ne soyez pas méchant. Sachez reconnaître les signes. Mangez des pommes. L'audace peut être récompensée, mais restez prudent. Traitez bien vos amis. Prenez soin de votre parapluie.
Si vous écrivez des horoscopes, sachez vous engager sur des généralités.
Bonus astral : si vous connaissez un violoniste à moitié mexicain, faites lui plaisir, offrez lui de l'argent en billets, des tisanes, votre corps alangui ; l'Avenir saura vous récompenser, c'est écrit dans le journal !


Orange (1er mai au 1er juin) :

Cherchez pas, l'humanité est pas encore assez nombreuse pour recouvrir toutes les terres émergées avec du carton peint. Et c'est pas non plus la peine de réveiller tout le quartier pour un foutu lever de soleil ! Ceci dit, d'après Maître Tang :
"Le natif de l'orange a un humour malade
Et pour trouver des blagues a le cerveau qui fume ;
En un éternuement devant sa marmelade
L'Orange plaisantin inventa le gag-rhume !"

...pardon aux familles.


Noir (1er juin au 1er juillet) :

Ah, pour vous la vie n'est pas facile, mais c'est la pêche ! Surtout le dimanche. Les astres prédisent que vous allez vous lever le matin, faire des trucs, et vous recoucher le soir. Allez en Suisse, le canton d'Uri n'attend que vous, Noir.
Vous feriez bien de rencontrer un/une natif/ve de mars, pour compenser leur petit chaperon.


Pourpre (1er juillet au 1er août) :

Tous les Pourpres sont amicaux et intelligents, sauf toi, dommage. Votre intelligence, votre charisme et votre beauté ne sont égalés que par quelques cadavres de poulpes reposant dans des abysses comparables à ceux de votre absence générale de talent ; si les Dieux lançaient le Concours Céleste de l'Absence de personnalité, ils ne penseraient même pas à vous.
Mais ne vous inquiétez pas ! L'amour-propre est un mal selon les philosophes, et heureusement, vous n'en avez aucun !


Céladon (1er août au 1er septembre) :

Un jour vous serez le meilleur dresseur ; allez au casino, mais faites attention au crime organisé. A part ça, le soleil va briller sur votre porte-monnaie ! Briller longtemps... donc le mettre à sec. Heureusement que vos amis sont là pour vous réconforter ; dommage que vous soyez trop occupé pour les recevoir. L'amour se présentera à votre porte, puis s'excusera de s'être trompé de numéro, pour finir avec votre voisin. Ah, et le céladon c'est une sorte de vert.


Parme (1er septembre au 1er octobre) :

Vous vous battrez sans répit ; allez donc au Parc pour un petit safari, et emportez des cailloux et un surf. Vous pouvez aussi aller en Italie. Ou boire de mauvaises liqueurs en souvenir de Stendhal. Ou faire un jeu de mots quelconque sur le philosophe grec Parménide, parce que là j'ai la flemme.


Jade (1er octobre au 1er novembre) :

Vous ferez tout pour être vainqueur ; faites donc un tour en forêt, et prenez garde aux asticots et chenilles que vous pourriez rencontrer en chemin. Vous ne recommencerez pas les mêmes erreurs qu'au mois d'août, mais un remords vous ronge. Ce qui est solide tiendra, ce qui est fragile tombera. Quelque chose vous empêche d'exercer pleinement vos possibilités. Quelqu'un à qui vous tenez vous décevra. Une banane rose géante viendra vous visiter la nuit.


Cramoisi (1er novembre au 1er décembre) :

Et gagner les défis ! C'est sympa, les îles avec un volcan, non ? Une heureuse rencontre à la voix melliflue et aux dents éburnéennes est à prévoir dans le mois à venir, alors rasez-vous la taroupe, cessez de vesser et laissez là vos gaupes : préparez-vous plutôt à de tendres oaristys pléonastiques. Les astres colorés vous prévoient un avenir radieux dans la vaticination, ou à tout le moins dans la cuistrerie.


#FF358B (1er décembre au 1er novembre) :
Non, ce n'est pas parce que vous êtes #FF358B que vous êtes efféminé, ou rugbyman ; par contre, vous êtes probablement un peu geek sur les bords. Et bien que tout ne soit pas #FF358B tous les jours, ne vous en faites pas, la vie va finir par vous sourire ! Un jour, en tout cas. Peut-être. Si vous êtes sage. Un rictus. N'oubliez pas, comme a dit Maître Tang : "A la Saint-Aristide, cite un proverbe stupide."

*****

Explications à l'usage des non-comprenants : je reprends du service au journal du lycée, je fais des jeux de mots bien bien péraves, j'ai une culture Pokémon envahissante, et certains pourraient peut-être prétendre que je reprends vaguement de loin certaines citations de Weird Al Yankovic. Ou que j'ai pillé sa chanson "Horoscope". Ceux-là sont de tristes sires.
Ah et le site web Absurditis peut être un réconfort pour ceux qui ne se rappellent plus de la définition de oaristy.

http://www.absurditis.com/

Sinon Mange Mon Geek c'est le bien.
http://fr.youtube.com/watch?v=Z6u4qwSyet4&feature=related Vous aussi, cuisinez le Riz au Coca !!

lundi 20 octobre 2008

Oui-oui au pays merveilleux des jouets...

Oui-Oui(Oui-Oui)
Est si fier de sa belle voiture jaune et rouge

Oui-Oui(Oui-Oui)
Montez avec lui
Il vous emmènera au pays des jouets

Ses amis vont vous amuser
Les grands comme les petits

Pour des sous vous connaîtrez l'aventure avec lui

Oui-Oui
Oui-Oui
Oui-Oui

~

Oui-Oui(Oui-Oui)
Est si fier de sa belle voiture jaune et rouge

Oui-Oui(Oui-Oui)
Montez avec lui
Il vous emmènera au pays des jouets

Ses amis vont vous amuser
Les grands comme les petits

Pour des sous vous connaîtrez l'aventure avec lui

Il est temps pour Oui-Oui de vous dire au revoir
Il est fatigué
Pour lui il est temps
Il va ce nicher
Dans son petit lit

En rêvant de ses amis

Oh Oui-Oui
Oui-Oui
Oui-Oui

****

Oui oui c'est bien complètement pervers...

***
Linmark, pour des sous vous connaitrez l'aventure avec lui !

dimanche 19 octobre 2008

Dead line

On est dimanche et pas de nouveau chapitre en vue.
J'ai peur de m'embarquer sur la longue pente de l'indiscipline personnelle qui mène à l'inachèvement...
Sachant que cette semaine j'aurai pas beaucoup de temps pour écrire, et qu'ensuite c'est les vacances off-PC.

=/

Enfin, il y aura de l'eau, si Dieu le veut.

mercredi 15 octobre 2008

Fnord, Pi-ième fois.

Fnord est aussi facile et inoffensif qu'une bonne plaisanterie.

Fnord est aussi révolutionnaire, et dangereux, qu'une bonne plaisanterie.



Le discordianisme est une vaste blague.

La finance, ces temps-ci, est une vaste blague.

Mais Fnord n'a jamais proclamé avoir 700 milliards de dollars.



Fnord est une montagne d'or de 700 milliards de dollars.



Fnord est une vaste blague.



************* ******** ** *****



Dans les longs couloirs glacés du pays de Fnord...

Il y a des ombres mouvantes, issues de maints passés, présents et futurs.

Des qui-furent, des qui-auraient-pu, des qui-pourront-être.

Des ombres.



Et le visiteur en gnose y entendra le son d'un ukulélé dans les mains d'un virtuose malhabile.



***

Et oui, essentiellement, fnord est un oxymore.

***



Fnord est un soleil noir.

Fnord est un uri blanc.

Fnord est une porte en dehors de ses gonds, bien sûr.

Fnord est prétentieux, mais obligatoire ; nécessaire, et suffisant.

****

Fnord est ce temps de battement devant une connaissance croisée dans la rue, pendant lequel on se demande tous deux si l'autre veut vous faire la bise/vous serrer la main, ou passer avec un simple sourire et un signe de la tête.

****

Je fais trop de maths : l'autre nuit, je me suis réveillé spontanément à 3h14.
Regardant mon réveil d'un air vaguement amusé mais essentiellement vide pendant quelques secondes, je le repose... Et la dernière heure que j'ai vue a bien sûr été :
3:14:16

Et je me suis rendormi en souriant.

samedi 11 octobre 2008

Chapitre 10/4


Le Mixeur Occulte

La Vérité sur l'Assassinat de John Lennon - Chapitre III

Où l'auteur a gagné à la loterie une Promotion sur les Majuscules.

Quelques jours - rythmés par des sueurs froides à chaque client légèrement étrange et par l'agoraphobie de celui qui a failli être écrabouillé par un météore ultramassif et ploupant - plus tard, Lennon se rendait chez Neil Le Encore Plus Jeune, désigné par la masse anonyme du Réseau comme un spécialiste de la Chaote, une sorte de magie vaguement anarchiste, ou d'anarchie vaguement magique.
Il avait trouvé l'invitation bien moins stupide que s'il, disons, n'avait pas été témoin de la disparition du roc.

Au 6e, porte de gauche, Neil lui ouvrit : blond sale coupé court, plutôt petit, un nez comme ça, des tempes un peu comme ça, sans oublier un menton qui partait comme ça. John le regarda en un coup d'œil, sans noter la couleur de ses yeux ou le modèle de ses chaussures, et le classa avec quelques traits caractéristiques dans son répertoire mental de connaissances. Il ne remarqua ni la couleur de ses yeux, ni le modèle de ses chaussures.
Oui, les mâles sont comme ça.

D'ailleurs, le sorcier était en chaussettes, rapport au fluide universel qui passe mieux par les pieds et au mode de vie essentiellement sédentaire de celui qui cherche le Pouvoir, la Connaissance, et se fait Livrer des Pizzas.

La place ressemblait à ce qu'elle était, c'est-à-dire l'antre d'un marginal bien plus connu sur le Web que dans la réalité.
Seul détail de taille (et même un détail carré) pouvant faire soupçonner l'authenticité du mage, une Table d'Œuvre qui méritait ses majuscules squattait le milieu du salon, là où aurait dû trôner les dorures d'une télévision à écran plat et d'une console vidéo de nouvelle génération. On pouvait presque sentir son sentiment de culpabilité craintive entre le magnétoscope, la lampe à bulles et la petite télé à piles, comme un touriste, le I-pod aux oreilles et les pieds chaussés par mille euros, égaré par inadvertance parmi des bidonvilles où on était heureux de pouvoir manger dans la journée.

C'était un meuble style Louis N-ième, mais visiblement une imitation ; en son cœur de cèdre on avait incrusté de l'ivoire en une étoile à huit branches tournées vers l'extérieur. L'Etoile du Chaos, reconnut John. Sur la Table, des parchemins, des livres anciens, toutes sortes de papiers couverts d'une écriture serrée et de grands symboles indéchiffrables, une tête de mort en plastique, des taches de sauce ketchup et des restes d'olives.


"Alors comme ça, vous êtes... Neil Pertelin ?
- Vous avez vu la boîte aux lettres, hein ? Vous êtes un malin, vous. Je préfère me présenter en tant que Neil le Encore Plus Jeune !
-...
- Mais si, comme Pline l'Ancien, Pline le Jeune, Malaclypse le Plus Jeune !-...- Au pire, appelez-moi Young.
- Je me disais bien."
Ils se sourirent. Le Hotdoguier et le Magickien partaient sur de Bonnes Bases.

Après une ellipse temporelle de quelques minutes, Lennon et Young se trouvaient agenouillés autour de la Table, rideaux fermés, pièce dans l'obscurité. John avait reçu l'ordre de fermer les yeux sans rien dire, de noter scrupuleusement ce que Neil énoncerait pendant la transe, et de ne pas toujours obéir aux ordres.

Young avait posé devant lui une casserole et tenait une cuillère à soupe dans la main. Son manche était gravé d'un glyphe de lettres imbriquées les unes dans les autres, si on regardait bien ; le sorcier avait préparé son sort à partir des informations que lui avaient fournies son commanditaire. Ils étaient là pour retrouver la puissance qui voulait assassiner Lennon.
Neil le Encore Plus Jeune était Chaote : il utilisait la Chaos Magick, magie des Chaos, cette forme de pouvoir particulièrement fun qui peut vous faire voler en ordonnant simplement à la gravitation d'aller se faire voir ailleurs, ou invoque l'esprit de Spiderman pour qu'une pizza soit livrée à l'heure.

Une façon usuelle de plier l'improbable à sa volonté était d'utiliser des sigils, des sceaux, des symboles stylisés de ce qu'on voulait obtenir, souvent les lettres de son souhait écrit que l'on imbriquait les unes dans les autres.
On chargeait ensuite ces sigils pendant la gnose, l'état entre conscience et inconscience, le saut de paradigme qui amenait le changement voulu. Ensuite on laissait venir, en se forçant à tout oublier du sortilège jusqu'à ce qu'il se réalise.
Neil assurait que ça marchait, bien qu'évidemment, les fois où ça ratait, il ne le savait pas. C'était une magie de charlatan, mais une magie de charlatan qui fonctionnait effectivement, parfois. Une force chaotique, en un mot.

Ce jour-là, le sorcier avait adopté une tactique parallèle, comme il le faisait parfois pour épater la galerie et changer ses habitudes. Il comptait passer au Mixeur Occulte le souhait de John (sous forme du glyphe sur la cuillère), l'invocation wicca de Morrigan, la Fatiha musulmane et le générique de Pokémon tout en s'endormant ; en lâchant la cuillère, il se réveillerait et en un bref instant de gnose, le sortilège serait lancé.
Oui, il faut beaucoup d'années de méditation, de psychotropes et de beuveries pour devenir Chaote.
Ne tentez pas ça chez vous ! Certains sorts sont dangereux ! Par exemple, n'invoquez jamais le Prince de la Pestilence et des Maladies Vénériennes si vous n'êtes pas un occultiste bien entraîné : au mieux, ça ne marchera pas et vous aurez l'air con, au pire, ça marchera et vous aurez l'herpès.


Dans la pénombre, face à un observateur stylo en main, Neil le Encore Plus Jeune déroula sa litanie comme on implore un patron pour une augmentation longtemps attendue :

"Louange à Allah, seigneur de l'Univers.
Ecoute les mots de ma requête
Un jour je serai le meilleur dresseur
Maître du Jour de la rétribution
Je parcourrai la terre entière.
Prends soin de moi dans mes heures les plus noires,
Le secret de leurs pouvoirs.
Quand la nuit conquiert le jour,
Guide-nous dans le droit chemin..."

Sa voix se réduisit

"Morrigan Morrigan Reine Corbeau,
C'est Toi seule que nous adorons, et c'est Toi seule dont nous implorons secours,
Rien ne nous arrêtera
Notre amitié triomphera."

à un chuchotement

"Toute ma confiance je place en toi
Ca demande du courage,
Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs,
Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés
Attrapez-les tous..."
et semblait s'éteindre désormais.

"Pokém... zzz...
-CLANG !"

Le bruit clair de la casserole réveilla tous les sens du praticien, mais durant quelques secondes il ne savait plus où, qui, quand, et ce qu'il était. Il n'était rien. Il était neutre. Il était une porte pour toute l'énergie spirituelle et farceuse qui avait attendue derrière l'invocation pagano-islamo-populaire avec un sourire amusé. Il vivait la gnose.
Et le Chaos se déversa dans la pièce comme l'eau dans une cave de la Somme après certains jours de trop fortes pluies.

***

Aha, cliff hanger, hein ? Ca frissonne ? Ca tremble ? Ca blingblangbloume ?
Bon allez j'offre un bonbon à l'auteur du deuxième commentaire.

dimanche 5 octobre 2008

La Vérité sur l'Assassinat de John Lennon - Chapitre II

Chapitre II - Où ça commence à bien faire


"Les services de la Police Nationale vous remercient d'être passé par ses services et agira au mieux pour vous satisfaire, monsieur. Nous vous souhaitons une agréable journée !", aurait dû dire la standardiste alors que John Lennon sortait du commissariat.
Il n'obtint cependant qu'un vague "Hmroumpf" entre des dents serrées, et se savait privilégié.
Les flics étaient arrivés assez rapidement à sa boutique, et avaient eu un peu de mal à le déficeler.

Quelques heures plus tard, Kevinlastar, Benoît Tertin selon son portefeuille, était placé en détention préventive, avait rempli des papiers verts, signé des papiers bleus, écouté les différentes versions des faits, puis conclu que l'assassin présumé était potentiellement dangereux, inconnu des services de police, inconnu de tous.

Benoît était très loin d'être une star ; il était également loin d'être stupide, mais par le mauvais côté.
Il avait dépassé le phare de la stupidité depuis bien longtemps, s'était engagé sur l'océan de la bêtise crasse et allait bientôt aborder des rivages qui n'avaient été foulés que par le pied de rares animateurs de télévision. Benoît comptait apparemment pénétrer à l'intérieur des terres, ceci dit.

Il jurait qu'on ne lui avait donné qu'une arme en plastique, et certains enquêteurs le jugeaient assez crétin pour que ce fût vrai. Le pistolet retrouvé dans la boutique était un vrai Magnum 452, cependant, ce qui mettait en cause sa sincérité, mais certainement pas ma connaissance en arme à feu : le fait que cette arme n'existe pas en modèle standard n'était qu'un autre mystère les policiers, de même que le fait que ce spéléologue du quotient intellectuel ait pu se fournir une telle puissance de feu.

Ainsi, alors que John sortait du bâtiment, on se préparait déjà à passer les mystères à la trappe, ils empêchaient de faire du chiffre.

Mais le chiffre allait revenir.
Par exemple, 20*10*10, 160, 0, 8, 10.

C'est-à-dire les dimensions en mètre et le poids en tonne de la masse de béton qui s'écrasa à quelques pas du thermocaniniste, Léviathan urbain d'une Armageddon locale, dans un bruit plus terrifiant que le cor de l'ange de l'Est.
C'est-à-dire le taux chocottal du prophète infortuné devant ce foutu vachement gros machin.
C'est-à-dire le nombre de branche pointant vers l'extérieur de l'étoile gigantesque qui y était peinte en rouge vif.

C'est-à-dire la durée en secondes séparant l'apparition brutale du météore cyclopéen, et sa disparition pur et simple dans un simple "Ploup" de mauvais goût.

John préféra aller s'abriter dans le commissariat, et s'endormir dans une cellule.

Il fut convaincu d'avoir simplement halluciné pendant toute une semaine. Il avait vu quelque chose d'impossible ; c'était donc, eh bien... impossible. Il avait fait un rêve incroyablement réaliste, comme ça lui arrivait parfois, voilà tout. Il avait oublié, d'ailleurs. Il ne s'en souvenait plus très bien. En tout cas, il ne dirait jamais rien, à qui que ce soit.

Puis le destin, la Providence, ou un auteur facétieux, envoya Michelle lui acheter un hot-dog.
Michelle avait eu une enfance ordinaire, des parents aimant mais pas toujours en phase avec elle, aucun problème avec les services sociaux, et aucun lien avec un club de boxe. Malgré cela, elle avait un tatouage discret dans le cou, que Lennon reconnut immédiatement alors qu'il lui tendait un "Michelle", évidemment ("le hot dog avec des ingrédients qui vont très bien ensemble"). Pendant qu'il prenait une photo avec l'appareil jetable de la cliente qui voulait immortaliser ce cannibalisme symbolique, il lui demande d'un air qu'il espérait innocent la signification de l'étoile à huit branches. Evidemment, avec sa blouse tachée de ketchup et ses lunettes à l'ancienne mode, il avait plus l'air échappé d'Halloween que des Choristes ; en tout cas pas du genre à laisser s'échapper des enfants choristes.

"Humpf, gnumpf ? Gnui la graoumchtar, gne chigne du Gnaos. Ché chpirielch, prechke."
Le hotdoguier connaissait la langue des mangeurs de saucisses chaudes, et demanda donc où il pouvait avoir plus de précisions sur cette chaostar, signe spirituel du Chaos.
Michelle, qui avait fini sa bouchée, prit un air gêné.

"Bah... Vous savez, moi personnellement j'ai trouvé ça joli sur le mur du tatoueur, et le gars m'a dit ce que je viens de vous dire, j'ai pas exactement cherché à en savoir plus... Mais si vous vous intéressez, si vous quoique ce soit, vous pouvez le trouver sur Internet, vous savez. Ah, il est vraiment bon ce hot-dog, mes amies avaient pas menti, hi hi hi."

Et lorsqu'elle sortit de sa boutique et de sa vie, John comprit que le destin venait de lui dire "Just Fucking Google It".

*****

Sinon j'ai du nouveau sur TuTube.
Et trop de temps libre.
Et pas assez de temps libre.
Fnord.

samedi 4 octobre 2008

jeudi 2 octobre 2008

Mosquée Perpétuelle du Soleil Incarné

http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/cults.html

Les signes distinctifs d'une secte :
- la soumission au stress et à l’épuisement;
- un régime de pressions sociales, d’isolement et de perturbations;
- l’autocritique et l’humiliation;
- la peur, l’angoisse et la méfiance extrême;
- le contrôle de l’information;
- un engagement personnel de plus en plus exigeant de la part de l’adepte;

Évidemment, les sectes présentent aussi des aspects positifs. On trouve dans ces groupes de l’amour, un sentiment d’appartenance, la conviction qu’on accomplit une tâche spéciale, qu’on est protégé, délivré de tous les maux de la planète. On y trouve la voie du salut éternel, de la responsabilisation suprême. Si les sectes ne satisfaisaient pas les besoins auxquels la vie ordinaire ne peut répondre, elles n’existeraient tout simplement pas.


****
Ah tiens ? Ahaha les sectes, ya vraiment que des gens stupides ou au bout du rouleau pour y adhérer !

Euh...

dimanche 28 septembre 2008

La Vérité sur l'Assassinat de John Lennon - Chapitre I

Tada ! tadadadaaaa ! Les Editions Rien, Néant & Vacuité présentent :

La Vérité sur l'Assassinat de John Lennon

Un roman-ruisseau politico-urbano-urso-webchaotique par Linmark

********************

Chapitre I - Où l'on se fait tentativedassassiner


"Hé mister Lénon t tro bo vs mfAiTe 1 kassdédi tavu ?"
-...Pardon ?"


John Lennon avait eu du mal à assumer son nom, jusqu'à ce qu'il ne décide de porter des lunettes rondes et d'appeler sa boutique à hot-dogs "Saucisse dans le Ciel avec un Petit Pain".

Il avait un certain succès dans le quartier, attirant les anciens amateurs des années soixante, les étudiants venus se libérer pour une poignée d'euros de leur cantine équilibrée, et les vieilles dames croyant entrer dans un sex-shop, plus nombreuse qu'on le croyait dans une petite ville comme Montfleury.

La décoration, la musique, la qualité alimentaire (du genre qui pousserait un diététicien à sortir un sabre et faire prendre l'air à ses intestins), enfin l'ambiance générale de sa thermocaninerie rappelait plus un studio d'enregistrement de classiques de la pop qu'une camionnette de repas pré-digérés. Sa bonne fortune l'avait cependant rapidement rendu paresseux : plus d'une fois un client avait dû le tirer d'une de ses lectures pour se faire servir, mais John savait garder les sympathies.

Ainsi, après avoir réorienté Mme Combraud vers un lieu plus à même de satisfaire ses attentes en matière de chiens chauds, il avait repris à la page 143 de Gormenghast, avant qu'un pyjama Adidas ne lui parle dans une langue inconnue.

"chui dsl Lénonn mé g 1 truK de bogoss a fR.
-...Certes ? "

Le pyjama Adidas se contorsionna, et John s'aperçut qu'il abritait un jeune homme à la moustache naissante, ce qui remplaça l'étonnement de voir un tas de vêtements bouger tout seul par la stupeur d'être confronté à un véritable comédien de la Guerre du Feu qui aurait troqué l'os à moelle contre le "ta mère à poil".

"Tva voir ca va tDchirE la teuté lol.
-Oui... Bienvenue à Saucisse dans le Ciel. Vous voulez notre menu Magic Mystery Tour ?... Vy govorite po-rousski ? ...Talar du franska ? ...Po Polsku ??
-a cte mon couz ki lave pike me c bon mintnan jlé lol."

Le pyjama raidit alors une manche tentaculeuse en direction du visage de John. Au bout de la manche, un pistolet, du genre large, épais, intrinsèquement peu sympathique, attirant la moquerie sur la virilité du mâle ayant besoin d'un tel réconfort. Moqueries qu'on tendait à ravaler quand on en regardait le mauvais bout du canon.

John se recula très lentement d'un pas en montrant ses paumes levées, jusqu'à s'adosser aux casiers de petits pains derrière le comptoir.

"Ah... Alors... Vous... vous voulez la caisse ? Je suis sûr qu'il y a moyen de s'arranger. Faites... faites attention avec cette arme, si un coup part, vous aussi aurez de gros ennuis...
- hé vazy boufon tu croi qe je ss la pk ? chui kevinlastar pas nimport ki ! pass ton chemin !"
Puis son gros index luisant d'huile de machine se crispa sur la détente.
Une détonation. Puis un hurlement.


...


Vivant.
Plus de Kevin.
Pantalon humide.
John ouvrit les yeux.

De l'autre côté du comptoir, le pyjama se trémoussait par terre en geignant.

"Ach sa mère me suis niqué le bras !!!!!!!! vazy sale batar tu va crevé ! jvé tcrevé !"

Le hotdoguier vit à un mètre de son agresseur le pistolet en morceaux sur le sol. L'arrière semblait avoir explosé, lui sauvant la vie et blessant son propriétaire : le pyjama était taché de rouge le long du bras et de l'épaule qui avait tenu l'arme.
Toujours sous le choc, John Lennon appela la police, ligota le tueur avec des élastiques d'ouverture facile incassables, changea de pantalon puis, s'agenouillant derrière le présentoir à saucisses, se mit à prier, dans le syncrétisme de sa corporation.

"Je vous salue Saucisse pleine de grâce
Le Petit Pain est avec vous
Vous êtes dorée jusqu'au cœur
Et le gras, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Saucisse fille du cochon
Croustillez pour nous, pauvres gourmands
Maintenant et à l'heure du repas.
Couenne."

Car oui, c'était pour lui un putain de miracle.

Et s'il avait été du genre à douter des événements improbables, il aurait eu une sacrée dose de doute pendant les jours à venir.

******
Toubi kohn Tinioud.

samedi 27 septembre 2008

mardi 23 septembre 2008

De Cape et de Crocs - concours Songe

Du 13 novembre au 02 décembre 2007, Songe (Saladdin, pour les intimes) a organisé un concours d'alexandrins.
"Le concours est ouvert à toute personne résidant en France métropolitaine. Les participants doivent écrire une série d'alexandrins, qui devront inclure au moins cinq mots parmi la liste suivante : cape, épée, renard, loup, lapin, rapière, cartel, duel, fat, faquin, estoc, lame, gant, plume, chapeau, défier, lune, demoiselle."
A gagner : 5 exemplaires du 8e tome de la série De Cape et de Crocs.
Ainsi, voilà ma participation.
**************

J'étais fou ce jour-là, je le sais maintenant
Mon esprit dérouté par votre voix, ce chant,
Qui me prit ma raison. Je me meurs et pourtant
Je ne regrette rien, et trépasse en riant.

Ce faquin vous aimait, je dois lui concéder,
Mais rien ne put calmer mon cœur ensorcelé.
Je m'approche et lui parle, finit par le défier :
Nous nous battrons pour vous à l'aurore levée.

Une image me vient, l'éclat de votre gant
Mes lèvres à votre main, votre visage souriant
Je me serais damné pour le revoir encore
Et ne regrette rien, au moment de ma mort.

Nous voilà donc armés, bretteurs aux épées claires
Au pré hors de la ville qui doucement s'éveille.
A midi revenu l'herbe sera vermeille
Et mon corps étendu redeviendra poussière.

Nos lames, crocs d'acier, reflètent le soleil
Ses rayons roux ne sont que des renards peureux
Effrayés par les loups, gentilshommes la veille.
Notre mère la Vie vaut moins que vos deux yeux.

Justement je les vois, dedans votre carrosse
Deux ténébreux miroirs nous fixant tristement
L'ennemi en profite et me transperce un os
Je sais que je mourrais sans être votre amant.

Sa rapière en mon cœur n'est pas si douloureuse
Qu'une vie sans vous voir. Vivez en bienheureuse,
Ne me regrettez pas, aimez mon maître d'arme.
Tout tombe autour de moi ; sont-ce à vos yeux, des larmes ...?

Le froid qui m'envahit n'est pas l'air du matin
Qu'elle vienne donc à moi, la Dame de la Fin !
Elle ne saurait trouver que du sang et des selles
Car mon âme est en vous, ultime demoiselle.

Les citadins se lèvent et mon regard se voile
Je trépasse en riant aux dernières étoiles.

********
Alors, je sais, un poème, gnagnagna. Les alexandrins sont parfois approximatifs, le texte parfois trop obscur...

Sauf que j'ai gagné !

Et j'avais envie de poster quelque chose.
C'est pas paske je suis en prépa MPSI (maths maths maths physique) que je dois forcément laisser tomber le lecteur de canardduchaos !

Linmark, sauve le monde.

vendredi 12 septembre 2008

Fête des tags !


"En vérité je vous le dis, le Royaume des Cieux est comme un blog où tous les tags sont égaux"
Bonne Nouvelle selon Saint Matthieu, Annexe III, IV-6 et 7.

*********
Vendredi 12 septembre, c'est la Journée Mondiale du Tag de Blog ! Rien à voir avec des graffitis, mais partout des confettis *!
Partout sur Terre, des confins des Carpates jusqu'aux courageux coraux du Timor, du pêcheur mexicain à l'industriel suédois, chaque être humain est tenu de faire une note réseautique avec des tags orphelins, sous peine de se voir refuser l'entrée dans le Royaume des Cieux.

Evidemment c'est pas très sympa pour ceux qui ont pas Internet, pas de blog, pas le temps, ou pas lu les clauses en petits caractères dans la Bible originale. Ces clauses ont été malheureusement perdues à la traduction par Grégorius, jeune chrétien romain qui avait mieux à faire que s'arracher les yeux sur des pattes de mouches pour son vieux maître illuminé. Des pattes de mouches en grec, en plus.**

C'est pourquoi Sa Sainteté Benoît Ixvéi va copieusement haranguer la foule ce soir pour qu'ils retournent à leurs ordinateurs portables plutôt que de chercher la communion spirituelle avec le Père de l'Eglise, ces sales hérétiques.


Enfin, il va sûrement le faire. Ou alors... peut-être qu'il lit pas bien le corps 2...
Oups.
Tant pis.


******************




*******************

Maître Tang a dit :
"Rangées les guitares
On ouvre les armoires
Je ferais mieux de m'y mettre"

*************

Sinon, hier, j'ai fait un peu de bricolage.


Donc fini de rire, et maintenant : Boson !
Ca me fait penser que je dois passer à la bibliothèque avec des bananes demain.
Ook.
Et m'inscrire à l'impro ! Patinoire, me voilà ! Tremblez, comédiens ! Riez, public ! Préparez vos avocats pour plagiat, Ryan Stiles, John Cleese, Weird Al Yangovic et ASP Explorer !

Allez, bonne nuit.

_________________________

*Ti.
**Comment ces subtilités me sont-elles parvenues, demandera alors le rare et incisif lecteur ? Question à laquelle il lui sera répondu par les Ecritures :"Alors le Fils de l'Homme s'approcha du pécheur et lui dit "Tagueule"." [Evangile selon Saint Plaid, XII - 9]

mercredi 3 septembre 2008

Un peu d'entomologie

Les insectes des genres Agriotes, Ampedus, Athous, Denticollis et Limoniscus sont des coléoptères de la famille des élatéridés qui comportent de l’ordre de 8000 espèces dans le monde dont 200 appartiennent au genre Agriotes.

La larve d'Agriotes lineatus, mince et cylindrique, de teinte cuivrée, possède une petite tête brun foncé et trois paires de pattes. Sa partie postérieure se termine par une courte pointe marron. Elle se nourrit de racine de tubercule de bulbe à fleur, finit par mesurer 3 m de longueur, et est considéré comme nuisible par les jardiniers.

L’adulte est un coléoptère de forme allongée, à carapace dure et de couleur sombre.


Les larves d'Agriotes lineatus apparaissent surtout la deuxième année suivant l’implantation du jardin. Au printemps, les larves creusent des galeries dans les semences de pommes de terre, dans les racines et les pousses de croissance. Plus tard, elles s'attaquent aux parties souterraines de la pomme de terre, de la carotte, de la betterave, de l’oignon, de la tomate, du poireau, des salades, gazons, et mêmes des jeunes arbres. Les plantes attaquées meurent ou sont impropres à la consommation.

Agriotes lineatus adulte. Son corps fuselé mesure de 1 à 3 cm de long.


Lineatus est aussi appelé taupin des moissons.

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100e note ! Fêtons ça par des milliers de commentaires ! Mieux qu'un Skyblog !
Euh...

mardi 2 septembre 2008

Ah bah voilà

Eh, bonne rentrée ahahaha.





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Nom d'un ours blanc écolo, renforcez les digues, vite !

samedi 30 août 2008

Back in barque

Eh bien me revoilà.


************

"Enfin, c'est la rentrée ! Youpi tralala !"
Les pensées de la jeune Brenda étaient fort différentes de celles de la plupart des jeunes de son âge lorsqu'arrivent les premiers jours de septembre.
En effet, loin de vouloir à tout prix retenir les quelques instants qui coulent entre les mains du potache à la fin de l'été, Brenda se réjouissait d'enfourner ses affaires dans son sac la veille de la rentrée. Oh, elle n'était pas studieuse comme ces élèves qui ont déjà la tête entre deux piles de livres et leur trousse propre et bien rangée une semaine avant le début des cours, non ! Mais elle se savait privilégiée, elle se savait populaire, elle se sentait riche et puissante, car elle entrait à la High Academy of Mode of the Ardèche.

La HAMA, création d'une compagnie locale mais au nom anglais pour parfaire sa renommée internationale, était en effet l'institut le plus coté sur la scène mondiale des collèges de stylistes.

...

Bon, pour une bâtisse ardéchoise, elle était cotée, quoi.
Brenda était donc fort joyeuse d'avoir reçu pendant ses vacances aux Baléares avec ses amies de rallye, la lettre officielle au cachet du HAMA lui permettant d'y recevoir quatre années de cours entre ses murs. Fort joyeuse de son sort, jusqu'au jour de la rentrée effective.

Ô destin cruel ! Ô tragique des tragiques ! Ô terrible dieu des chauffeurs de taxis et des empailleurs d'animaux !
Rare ami lecteur, vois la main funeste qui s'abat sur Brenda : alors qu'elle s'élançait dans l'allégresse, oubliant ses parents et toute précaution - insouciance fatale ! -, son cartable et sa jupe rayée flottant dans le vent de sa course, en direction de la porte de sa nouvelle vie, voilà un taxi déboulant à pleine vitesse et qui éjecte son corps à plusieurs mètres de là.
Le véhicule disparut dans les ruelles. Lorsque les passants s'approchèrent, dans les cris, les pleurs et les "hein ? quoi ?", ils ne virent de la tête de Brenda qu'une pulpe sanguinolente, pulvérisée sur la chaussée.

Elle avait vécu 14 ans, une vie fort brève.

Moralité : Cours vers l'école in, court pour ta vie.

********

Oui bon je sais, je ferais mieux d'aller me laver.

lundi 4 août 2008

¿ pourquoi avoir des caracteres compliques si je m en sers pas ?

¡ Et aujourd hui, pour vos yeux ebahis et votre bave qui perle a vos levres, une note garantie sans accent, au clavier qwerty, avñec des acceñts biñzarres !

Ici, les cyber cafes sont baratos, et ici aussi la mer est chaude et nombreux sont ceux qui vont y faire un tour, parfois seuls, parfois a plusieurs, et meme a toutes les heures du jour ou de la nuit.

Par contre c est difficile de se concentrer pour ecrire des trucs longs, la musique est naze dans les haut parleurs, je croise plein de guitaristes qui jouent pas (frustration !), et les enfants, pauvre d moi, m'aiment bien...

Sinon Manha de Carnival a Taize, c etait bien (morceau de Luis Bonfa tire du film Black Orpheus, que mon prof de jazz m a appris et que par pur hasard, un gratteux germanique connaissait).

Maitre Tang a dit : Il faut mettre de la creme a ces deux Allemands, sinon j'ai les teutons qui gercent.


PS : bisou papa =)

mercredi 30 juillet 2008

Et pendant ce temps, chez les pandas des montagnes...

Ca y est ! Me revoici. Je repasse par ici, je repasserai par là, mais mes slips sont toujours froissés. Etrange.

Passé : Deux semaines à Taizé, donc, 3000 jeunes (en gros) rencontrés (en gros), un peu moins auxquels j'ai parlé, et bien plus encore. J'ai violoné, groupié et prié pas mal. Jésus c'est un bon gars, et en Lituanie on se teint en châtain pour pas être blonde comme les autres, et on trouve les bruns aux yeux sombres super sexy... J'aime les pays baltes =)
Et j'ai vraiment des amis formidables, beaux drôles intelligents et talentueux. J'en suis fier !

Présent : Autour de moi des gens s'agitent pour faire des valises, et moi je culpabilise à rien glander. En même temps, je glande rien.

Futur : un mois au Mexique, à jouer du ukulélé sur la plage en tong les doigts de pieds en éventail, à manger pour trois personnes à 16h avec les potins de la famille, et à tailler les lianes dans la jungle du Yucatàn. Si je croise un jaguar, promis je prends une photo.



Sinon j'ai mis du neuf au 'kulélé sur Youtube, c'est fait à l'arrache donc désolé. Et j'ai découvert que mon méga lecteur mp3 de la mort qui tue fait désormais aussi enregistreur. Ca promet des compositions plus fréquentes pour le prochain CD de mon groupe de rock qui va tout déchirer (enfin, avec Hydromel, les Crazy Oysters ou les Boules du Grizzly*, on verra bien !).

Veni Creator Spiritus ! A dans un mois les non-lecteurs et les non-commentateurs de ce blog !


*Avec leur fameux tube : "Suce un ours"

vendredi 4 juillet 2008

Fins

Oh nom de Dieu !

C'est la fin de plein de choses ces temps-ci.

Le lycée : collège=naze, prépa=dur, où j'ai appris à jouer de la guitare et plein d'autres choses passionantes...

Les angoisses du futur : j'ai eu tout ce que je voulais et bien plus encore. A dans deux ans, angoisse de l'examen !

L'école de musique : j'y suis allé toutes les semaines pendant douze ans, et je n'y remettrais vraisemblablement plus les pieds. Ni d'autre partie du corps, en fait.

L'improvisation junior : atelier théâtral monté pour partie grâce à moi et mes insistances (et celles de Robin...), il risque de disparaître alors que je passe en adulte et que d'autres s'en vont.



Des frères et une soeur partent ailleurs. Oh, pas si loin, non. Mais plus ici.

Des amis qu'on verra moins. Des moins amis qu'on verra trop. Un sourire qui s'évanouit. Des espoirs qui s'envolent. Ils seront remplacés par d'autres, sûrement. C'est pas si grave.

C'est le temps pour les filles, le vin et les chansons, le temps des adieux, et le temps des fins.
Il devrait y avoir des lois pour faire tout ça dans les règles. Un certain nombre d'histoires à raconter au coin du feu. On m'a très peu raconté des histoires. J'en ai très peu raconté moi-même. J'aurais aimé.

Demain je pars pour trois semaines avec mon violon.

jeudi 3 juillet 2008

Pas grand chose

Tiens, j'ai Dracaufeu niveau 36. Je lui ai appris Tunnel, c'est plutôt marrant. Vivement le 42 que je puisse avoir Lance-flammes.

Tiens, un groupe qui s'appelle Hayseed Dixie qui fait des reprises de Highway to Hell en acoustique.

Tiens, Koh Lanta qui recommence. A la fin, le caméraman se fait bouffer.

Demain je pars, et dans une semaine chuis à Taizé. Ca va être long. Wait & see, Hallelujah !

...


Ah oui, sinon j'ai eu Très bien au bac et 17 en philo. Le lycée c'est terminé. C'est un peu triste quand même. C'était bien, finalement.

mercredi 2 juillet 2008

Breaking News

Ingrid Bétancourt libérée (il est 21h41)

BOGOTA (AFP) — L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, les trois otages Américains et onze militaires colombiens ont été libérés par l'armée colombienne, a annoncé mercredi à Bogota le ministre colombien de l'Intérieur, Juan Manuel Santos.

Canardduchaos, le blog qui en a (des plumes) a envoyé ses propres reporters indépendants sur le front, dans la jungle :

"Allô ? allô Johnson ?
-Oui Vélizy ici la jungle, on a sécurisé la zone à l'anti-moustiques, et on a ici un preneur d'otages, c'est exceptionnel, monsieur, señor, que pouvez-vous nous dire sur la libération ? Les hélicoptères vont ont pris par surprise ? Vous vous attendiez à ce que ça finisse ainsi ? Cuando se come aqui ?
-...
-Ah... Mon contact sur place m'informe que notre informateur ne peut nous répondre... Est-ce que quelqu'un... excusez-moi. [en off] Est-ce que quelqu'un pourrait retrouver sa tête ? oui, merci Pablo... Juan, pardon. [en on]
Ah non notre interviewé ne peut pas répondre parce qu'il est mort, apparemment.
-...Johnson ?
-Oui monsieur ?
-Vous êtes nul.
-Oui monsieur. A vous les studios !

***
Le professeur :"...Et la force, mes amis, c'est la violence. La suprême autorité dont toute autre autorité n'est qu'un dérivé."
Une étudiante : "-euh, ma mère disait toujours que la violence ne résout rien?"
- Ah ouais? J'aimerais savoir ce que les étudiants d'Hiroshima pourraient bien dire de ça?"
Une étudiante, souriante : - "Il est probable qu'ils ne diraient rien. Hiroshima fut anéantie."
- "La force brute a résolu plus de crises au cours de l'histoire que tout autre facteur. L'opinion contraire, à savoir que la violence ne résout rien, s'appelle prendre ses désirs pour des réalités. Ceux qui l'oublient finissent toujours par payer."
[Starship Troopers]

6 ans de négociation, hein ? Contre deux hélicoptères ? Hum...

"Dans le doute, frappe plus fort" - proverbe barbare.

Sinon, être gentil, c'est bien. Si on est tous gentils, on libèrera Ingrid Bétancourt. Surtout si on met son portrait en haut du Mont Blanc !

****

Linmaahahahark.

jeudi 26 juin 2008

You can't always get what you want but if you try sometimes you might find you get House MD season finale 4 !

First, Rolling Stones lyrics :

I saw her today at a reception
A glass of wine in her hand
I knew she would meet her connection
At her feet was her footloose man

No, you can't always get what you want
You can't always get what you want
You can't always get what you want
And if you try sometime you find
You get what you need

[...]

I went down to the Chelsea drugstore
To get your prescription filled
I was standing in line with Mr. Jimmy
And man, did he look pretty ill
We decided that we would have a soda
My favorite flavor, cherry red
I sung my song to Mr. Jimmy
Yeah, and he said one word to me, and that was "dead"
I said to him

[...]

I saw her today at the reception
In her glass was a bleeding man
She was practiced at the art of deception
Well I could tell by her blood-stained hands

You can't always get what you want
And if you try sometime you find
You get what you need

*****

What is the link with House MD season finale 4 ?

WARNING SPOILERS. WARNING SPOILERS.

Well... "You can't always get what you want", Amber said at the end.
And that's a new enlightment for the episode.

"I saw her today at a reception
A glass of wine in her hand
I knew she would meet her connection
At her feet was her footloose man"

House meets Amber while he stands in a bar, with a glass in his hand, and she soon drinks one. They actually feel connected by their personalities, as said for a few episodes ("Oh my god, you're dating me" House tells to Wilson), and it seems they had feelings for each other (even if these were weaker than their feelings for Wilson (love/friendship)). And House walks with a cane, he's lost a leg, he's a "footloose man".


"I went down to the Chelsea drugstore
To get your prescription filled"

They tranported Amber to an other hospital (well it doesn't make full sense but whatever).


"I was standing in line with Mr. Jimmy
And man, did he look pretty ill
We decided that we would have a soda
My favorite flavor, cherry red"

James Wilson, Jimmy, did look pretty ill, especially when he worried about his girl. House decides to "have a drink" with him (and verify the diagnosis) at Sharrie's bar. "Why would she drink sherry if it wasn't relevant ?", House asked after having hallucinating about Amber. So, why would they deal with cherry if it wasn't for the song in the episode ?


"I sung my song to Mr. Jimmy
Yeah, and he said one word to me, and that was "dead""

Later, House gives his final diagnosis, his "song" : there's only one answer, "and that was "dead"". "Am I dead ?" Amber says in the end, in few words... Wilson answers "I love you", but they know what he means. And that was "dead".


"I saw her today at the reception
In her glass was a bleeding man
She was practiced at the art of deception
Well I could tell by her blood-stained hands"

The "bleeding man" could be anxious Wilson, or even House, literally bleeding from his ear (and this wound seems useless in the story) when he has a bath to find his memories.
The viewer wonders if Amber cheated on Wilson that night, because she's "practiced at the art of deception" : she's still a cut-throat bitch.
"Blood-stained hands" could refer to her personality (she could have metaphorically blood on her hands because of the things she did to get the job), but seems more likely refer to the bus crash : House has literally "blood stained hands" (but it can be metaphorical too), but Amber can have too, since she's wounded (even if the rest of the wounded seem to still have perfect dentition after the accident).

And finally,
"You can't always get what you want.
But if you try sometimes you just might find
You get what you need"

The episode shows in a cruel way that "you can't always get what you want". House can't live in a pain-free world, in his coma, forever. But he needs to live, and wakes up as soon as he tries.

Hum... This chorus can be applied to many situations (and this is what makes its strenght). But series writers seem to like it particularly (it appears many times in Californication, and in House MD season 1). With the strike or not, I wonder if the scenarists get inspiration from that song to write this episode. It deals with medical issues ("prescription", "drugstore", "blood-stained hands"), and Gregory House is rock'n'roll.

Maybe Amber's last words in the serie are only pop-wisedom, and not the meaning, the plan, of the season finale, and the interpretation is just a coincidence. Obviously, it's nothing but a personal interpretation, but if it's just a coincidence, it's an interesting one.

=)

You can't always get what you want, but if you try sometimes, you might find you get House MD season finale...

I saw her today at a reception
A glass of wine in her hand
I knew she would meet her connection
At her feet was her footloose man

No, you can't always get what you want
You can't always get what you want
You can't always get what you want
And if you try sometime you find
You get what you need

And I went down to the demonstration
To get my fair share of abuse
Singing, "We're gonna vent our frustration
If we don't we're gonna blow a 50-amp fuse"
Sing it to me now...

You can't always get what you want
You can't always get what you want
You can't always get what you want
But if you try sometimes well you just might find
You get what you need
Oh baby, yeah, yeah!

I went down to the Chelsea drugstore
To get your prescription filled
I was standing in line with Mr. Jimmy
And man, did he look pretty ill
We decided that we would have a soda
My favorite flavor, cherry red
I sung my song to Mr. Jimmy
Yeah, and he said one word to me, and that was "dead"
I said to him

You can't always get what you want, no!
You can't always get what you want (tell ya baby)
You can't always get what you want (no)
But if you try sometimes you just might find
You get what you need
Oh yes! Woo!

I saw her today at the reception
In her glass was a bleeding man
She was practiced at the art of deception
Well I could tell by her blood-stained hands

*****

Quel rapport avec le finale de Docteur House season 4 ? ATTENTION GROS SPOILERS.
Eh bien... "You can't always get what you want", selon Amber, déjà.
Et ça éclaire un peu l'épisode.

"I saw her today at a reception
A glass of wine in her hand
I knew she would meet her connection
At her feet was her footloose man"
Et House rencontre Amber au bar, un verre à la main. Ils semblent connectés effectivement par leur personnalité, reliées depuis plusieurs épisodes ("Oh my god, you're dating me" dit House à Wilson, le compagnon d'Amber). Et House est boiteux.

"I went down to the Chelsea drugstore
To get your prescription filled"

Ils ont transporté Amber jusqu'à l'autre hôpital. (explication boiteuse, mais juste un peu moins que le reste, hein).


"I was standing in line with Mr. Jimmy
And man, did he look pretty ill
We decided that we would have a soda
My favorite flavor, cherry red"

James Wilson, Jimmy, parait malade, surtout avec sa femme qui se meurt. House l'emmène au Sharrie's bar, pour prendre un verre (et vérifier leur diagnostic).


"I sung my song to Mr. Jimmy
Yeah, and he said one word to me, and that was "dead""

Plus tard, House annonce son diagnostic final, sa "chanson", et un seul mot lui répond, "and that was "dead"". D'ailleurs Amber elle-même le fait remarquer. "I am dead".


"I saw her today at the reception
In her glass was a bleeding man
She was practiced at the art of deception
Well I could tell by her blood-stained hands"

L'homme qui saigne peut être Wilson angoissé, ou même House, qui saigne littéralement quand il se plonge dans le bain pour revoir la scène, "her" étant toujours Amber. Le spectateur se demande pendant ce temps si elle n'a pas trompé Wilson se soir-là, et le "practiced at the art of deception" est peu rassurant...
"Blood-stained hands" pourrait convenir à sa personnalité, et à l'accident, où c'est House qui a des mains couvertes de sang, mais Amber ayant un tuyau au travers de la jambe, elle doit avoir les mains tachées (bien que tous les blessés ait su gardé une dentition parfaite).

Et finalement,
"You can't always get what you want.
But if you try sometimes you just might find
You get what you need"

L'épisode montre de manière parfois cruelle qu'effectivement, "you can't always get what you want". House ne peut pas vivre dans un monde sans douleur, dans son coma, éternellement. Mais il a besoin de vivre, et s'il essaie suffisamment il le pourra.

Après, le refrain de cette chanson s'applique à tout un tas de situations (et c'est ce qui en fait sa force). Mais les écrivains de séries semblent l'aimer particulièrement (récurrente dans Californication, et surtout un épisode de la saison 1 de House). Sans compter la grève, les scénaristes auraient pu s'inspirer de la chanson pour créer un épisode, le climat médical ("prescription", "drugstore", "blood-stained hands"), de même que le rock, se prêtant assez bien à une série comme House MD.

Evidemment, c'est juste une interprétation, mais même si c'est une coïncidence, c'en est une amusante.

Et ça m'empêche de bosser pendant ce temps =). Allez, on va même se la faire pour nos amis anglophones !

mercredi 25 juin 2008

A cacapella

Hum...

Des trois observations de Maître Tang suivantes :
-"la polyphonie c'est compliqué quand t'es tout seul"
-"Window Movie Maker est pas assez précis"
-"Il est 18h13 je dois aller acheter du pain et arrêter de regarder l'Internet",

induisez pourquoi la note d'aujourd'hui ne contient pas la super vidéo à laquelle j'ai passé une partie de la journée.

***

Humeur du moment : merde j'ai le temps de faire des trucs productifs alors pourquoi glander autant ? Parce que j'ai lu les deux tiers de la Science du Disque-monde depuis hier soir ? Parce que je veux arriver à la Ligue des 4 avant d'avoir mon bac ?

Ah... bon bah d'accord alors.

Linmark, qui se foule pas assez pour faire des trucs de qualité dernièrement.

lundi 23 juin 2008

crazy osters

Fête de la Musique, on en était à ressortir les chansons pour faire pleurer les groupies.

Ouais j'ai pas de micro sur le crin-crin, donc ça rend mal, mais bon, tant pis. (Et on a pas eu de groupie, pour ceux que ça intéresse) Et la chanteuse est en 3e.

Hallelujaaaaaaah !!

dimanche 22 juin 2008

Où l'on se rend compte de subtilités extraordinaires.

jade = vert
azur = bleu
safran = orange
cramoisi = rouge
céladon = vert (eh oui)
argent = gris
parme = violet pâle
indigo = bleu
lavande = bleu vert pâle

Quel rapport, me demanderez-vous en vous préparant à une réponse calembouresque du plus bel effet qui ne viendra cependant pas ?

Eh bien, comparez avec
Jadielle, Azuria, Safrania, Cramois'île, Céladopole, Argenta, Parmanie, Lavanville et plateau Indigo...

Eh oui, le Kanto décrit tout une (bourg-)palette de couleurs.
Et c'est joli.

***
Pendant ce temps, je mange une banane...

vendredi 20 juin 2008

Où l'auteur en profite pour se la péter à mort

Aujourd'hui j'ai rendu mon dossier d'inscription pour l'année prochaine.
En plus je connais une fille sympathique qui y va, donc il n'y aura pas que des cinglés de la calculatrice...

Et donc...

AHAHAHAHAH !! \o/

Allez crever bande de loosers !

*****

Sinon hier match d'impro, c'était frais. J'ai été un marié en cheval-stop, un robot qui mange des cerveaux, un perdant aux petits chevaux... et un zombi mexicain.

Et j'ai un Tortank niveau 42.


Linmark, "Mangeeer tapaaaaas..."

samedi 14 juin 2008

Euh...

Je m'ennuie un peu là.

...

Ah ça va mieux =)


MSN est vide, les blogs pas actualisés (ou vite lus), et j'ai pas envie de partir de ce PC de moi-même. Et encore moins réviser. Et si je lance Youtube je partirai pas.

Ouf, heureusement que personne me lit '-.-


En plus lundi c'est le bac de philo.

Donc pour détendre l'atmosphère, une blague !

One day an Englishman, a Scotsman, and an Irishman walked into a pub together. They each bought a pint of Guinness. Just as they were about to enjoy their creamy beverage, three flies landed in each of their pints, and were stuck in the thick head. The Englishman pushed his beer away in disgust. The Scotsman fished the fly out of his beer, and continued drinking it, as if nothing had happened. The Irishman, too, picked the fly out of his drink, held it out over the beer, and started yelling, "SPIT IT OUT, SPIT IT OUT YOU BASTARD!!!!"


Ahahaha. http://www.fionasplace.net/irishjokes/anirishmananenglishmanandascotsman.html
^^

Si tu lis ça au boulot, arrête de rire, ça se remarque ! :P

vendredi 13 juin 2008

If you can't see the fnord it can't eat you

FNORD

FNORD

FNORF

FNORD

fNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnJEVAISOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnODEVOIRrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRTEMANGERDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnMAINTENANTORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDALAIDEFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDJESUISCOINCEFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordDANSFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNoUNEBOUCLEDERECCURENCEfnorddFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrDfnORDFNordFNORDFNORDFNordFnOrDFnORDFfNORdFNoRDFNOrdFnOrDFnoRDfnORDFNORDFnOrD

********************

"""""""Fnord" as Plato said" as Plato said" as Plato said" as Plato said" as Plato said" as Plato said" as Plato said"...

En l'honneur du dernier congrès de la Compagnie des Marins, nous allons maintenant vous interpréter l'hymne des océans :
Bloup bloup bloup gloub gloub PWET.

**********************fnord

Qui aurait cru qu'il arriverait à manger son propre pied ? C'est vraiment un serpent étonnant !

La fin du monde est proche, et en plus j'ai soif.

En l'honneur du dernier congrès de la Compagnie des Cueilleurs de Fruits Associés, nous allons maintenant entendre l'hymne des vergers :
Pom pom pom pom pom pom pom PWET.

Hey ! Qui a éteint la gravité ?

***********************coincoin

Nous subissons une grève de la part de composants essentiels de la rédaction. Veuillez nous excusez pour l'arrêt momentané de l'Univers.

**********************fnord?

Lancement de l'application Genèse.exe
Attention, le fichier Homme.dll est corrompu.

**********************
C'est sympa le pays de Nod, non ?


D:\Documents and Settings\God_Administrateur\Mes documents\Dossier Terre\Grand Livre\Grèce\Patmos\Revelations.doc

Jésus est une mise à jour. Le nouveau est le chaos. Jésus est chaotique. St Esprit=Fnord
********************

Fnord est verbe. Au commencement était fnord.

******************

Ou pas.

mercredi 11 juin 2008



J'aime pas réviser mon bac -la
Heureusement que j'ai la musique -la
Clapton me donne du soleil -la

Je devrais plutôt bosser -la
J'ferais mieux de travailler -la
J'devrais réviser mes maths -la

Pourtant j'aime bien la biologie -la
Anticorps et globotruncana
Je trouve qu'un virus c'est beau -la

J'devrais apprendre de l'anglais -la
Ou même me mettre à l'allemand -la
J'vais finir par tout mélanger -la

Châle-man (composition)

Ahaha, j'aime Windows Movie Maker. Bon j'ai plus qu'à me mettre à réviser moi... '-.-

Spéciale kassdédi à Ji Myung qui va à Grandchamp, ahaha. =)

Et en bonus track, les paroles :
- Ils sont partout et par milliers
Ils se sont lentement infiltrés
J'en connaissais pas il ya quatre ans
Maintenant j'ai l'impression d'être à Grandchamps

- Ils ont un tout un réseau d'amis
Les cousins, les copines de rallye
Ils se rencontrent à Paris, se donnent des nouvelles fraîches
J'ai qu'une envie les pendre avec leur mèche

+ Charles-Edouard note la date
Du prochain meeting de l'UMP
A 17 ans il est de droite
Les entreprises faut les aider

+ Regardez son père qui croule sous les charges sociales
La France doit pas être sentimentale
Il faut dépasser les utopies
Dit-il dans son écharpe Burberry

- Oh ah oh hin hin hin...

+ Dans les ruelles de Versailles
Entre les vieux et la marmaille
J'ai envie de tirer une balle
Dans la nuque de tous ces châles

+ Dans les ruelle des Versailles
Entre la marmaille et les vieux
Je réunirai tous les châles
Et tirerai entre les deux yeux

- Il faut savoir être tolérant
C'est ce qu'on dit la plupart du temps
Mais la jeunesse dorée et d'argent
M'donne envie d'faire jaillir le sang

Pour dépasser nos apparences
Aller au delà des différences...
Mais au fond de moi je pense
Qu'on devrait les tuer à la naissance

Et après on sera contents on chantera au milieu des champs
Et on pourra manger leurs doigts grillés sur le feu de bois
ET sous la lune au crépuscule on coupera leur mèche ridicule
On tissera des tentacules qui nous rendront plus fort qu'Hercule et feront disparaitre nos ridules
Et même si mes accords sont nuls je préfèrerais qu'on m'émascule plutôt que de devenir comme Jules.

vendredi 6 juin 2008

Ultime chronique

Chronique ultime : liquidation totale avant fermeture

Hum... Ca y est, l'année se finit, camarades. L'année scolaire en tous cas, celle qui compte, en fait, puisque l'année civile est définie approximativement autour du solstice d'hiver pour des raisons de superstition et de tradition. Le simple changement de chiffre sur mon calendrier a bien moins d'incidence dans ma vie que l'arrivée des vacances d'été, des amis qui s'en vont et des amis qui s'en viennent, et tous ces changements qui arrivent pour bouleverser ces habitudes chèrement prises pendant l'année. Le chaos, quoi.

Eh bien, quelle année...
Dans le monde ? Les Etats-Unis s'enlisent, la Chine décolle, les Français s'écrasent.
Dans notre pays ? Le gouvernement gouverne, l'opposition s'oppose, les vrais centristes de convictions n'en ont aucune, le Front national sue à grosses gouttes et vend son bateau pour que des lycéens puissent y danser jusqu'au bout de la nuit.
Dans la ville ? La pièce d'eau est pleine de vase, les trains sont à l'heure, les lunettes de soleil sont de sortie même sous la pluie, les vieilles dames ont peur de moi, les adultes m'évitent et les petits enfants devraient se méfier.
Dans le lycée ? Ah, là, c'est le grand changement ! J'ai pas assez travaillé... euh, on s'inquiète pour notre avenir... euh, les élèves aiment pas les profs... euh, la chapelle est fermée... euh, on est dans des préfabriqués... euh, on a des travaux... euh, on voit des tractopelles... Ah si, c'est vrai ! On a une passerelle ! Vous voyez comme ça change ! Il y a même des Terminales grands, forts, intelligents et talentueux qui jouent de la musique dessus ! On aurait dit les Beatles sur le toit de leur studio, en moins bons ! Crazy Oysters !
Ah, et l'équipe AS foot du lycée a eu des bons scores et a bien tapé dans la baballe, youhou, Hoche représente !...

Sinon, personnellement mais comme tant d'autres, j'ai atteint ma majorité, gagnant considérablement en un jour assez de recul sur moi-même pour pouvoir voter et passer mon permis de conduire. Les seizeniers et les dix-septenaires n'ont évidemment pas du tout la même vision éclairée du monde, mais ont eux aussi gagné une année de vie depuis septembre dernier, entre rencontres, disparitions, batifolage avec de jolis représentants du sexe opposé, fêtes entre amis et lecture du 10minutes [pardon ? on est à Hoche ? Ah, pardon alors. Désolé à ceux qui n'ont pas eu de fêtes, ceux qui n'ont pas d'ami, et ceux qui représentent les opposés au batifolage].

Et comme tant d'autres encore, mon chemin prendra une autre direction que celui de proches, après les vacances d'été. Certains fuient à toutes jambes vers les champs alentour, d'autres reviennent sur leur pas pour refaire leur bout de parcours, d'autres avancent et vont à droite, à gauche, ou vers Compiègne, Rennes, Angers... Admission-postbac me dit que j'aurais dû travailler plus sérieusement, mais je sais ce qui me fournira de meilleurs souvenirs au bout du compte.

Ah, ce lycée que je quitte... Le ciel gris, les toits gris, la corneille qui t'accueille en croassant, les voitures garées là où passait Louis XIV, les statues de faux marbre et leurs visages austères à l'entrée de la chapelle, les tractopelles qui rappellent des monstres géants des premiers âges du monde, brontosaures des marécages se répondant par des signes secrets de leur cou mécanique, Mme Cambier que tu croises dans les couloirs au moment où tu t'y attends le moins, la cantine où disparaissent les élèves turbulents qui réapparaissent ensuite dans ton assiette, et bien sûr les germano-hélléno-latinistes qui traînent dans les couloirs pour te racketter et/ou te tabasser à mort... J'y ai grandi, et m'y suis épanoui, en fait, même si c'est un peu grandiloquent de le dire.

Sinon, je l'ai appris au cours de cette année parmi les nombreuses connaissances indispensables au lycéen pour qu'il devienne un vrai gentleman, Aristote a prouvé logiquement que le bonheur consistait à philosopher. Ahaha ! Quand on tombe sur un résultat comme ça sans se dire qu'on s'est trompé quelque part, on n'est pas très rigoureux.

Hein ? Quoi ? Pas d'humour dans cette chronique qui avait pourtant un naguère ravageur ? Le 10minutes aurait-il ouvert un bureau de la nostalgie amère ? Ou pire, un blog ? Mais où va le monde ?
Eh bien j'aurais assez de subtilité pour ne pas répondre à cette question, demandez plutôt au premier venu il vous montrera aimablement son lieu de destination, quelque part sur votre anatomie.

*****

Sinon, le dernier journal sortira pas, pour cause de "pas assez d'article".

dimanche 1 juin 2008

St James Infirmary Blues



Joué au bac de musique... Aha ça m'a fait passer un bon moment xD

En cadeau Bonux, une analyse pertinente du morceau, en français, que je peux pas copier-coller :
http://www.inside-rock.fr/Saint-James-Infirmary.html

Donc voilou voilou.

Prochainement, des trucs biens.

mercredi 28 mai 2008

Rehab prépa



Je voudrais aller en prépa mais j'irais pas, pas, pas...

Aargh.


Linmark, qui a une nouvelle corde (de guitare).

Yee-ha !

Les 10 Conseils de Maître Tang

Sagesse du bout du monde et titres mensongers

Eh ! Que vois-je à l'horizon ? Est-ce l'herbe qui verdoie ? Le ciel qui bleuoie ? Le tableau de Jackson Pollock qui drippingoie ?... Mais non ! Ce sont les vacances qui plageoient (ou montagnoient, antarticoient, jungloient...) !

Heureusement, Maître Tang est là pour nous prodiguer ses conseils à la sagesse plurimillénaire !

A la plage
1. Ne cherchez pas à tout prix à entendre la mer alors qu'elle est juste à côté. Non, ce n'est pas un coquillage, c'est un crabe épineux aux pinces mortelles.

2. Tout ce qui a des ailerons n'est pas un dauphin. Le grand requin blanc a effectivement un appendice dorsal rappelant celui du dauphin, mais le seul autre point commun, c'est qu'il me fait flipper. Alors n'essayez pas de lui donner du thon, donnez lui plutôt un thon.

3. Vous êtes moins beau que vous ne le croyez, en maillot de bain (men only). La fille qui passe devant vous en riant ne s'amuse peut-être pas que de vos blagues subtiles. L'homme gros et baraqué à côté qui semble énervé est peut-être plus que son frère.

A la montagne
4. Evitez les omelettes exotiques.
Prendre l'œuf géant dans ce nid de haute altitude, alors que vous êtes agrippé avec un doigt à une falaise, n'est pas une bonne idée. Souriez à la maman oiseau derrière vous.

A la jungle
5. Votre guide en sait plus que vous.
Alors ne le croyez pas quand il vous dit que c'est juste un bain aromatisé préparé par une tribu amicale pour les invités d'honneur, et qu'ils lui offrent tout cet or uniquement parce qu'ils l'aiment bien, même si lui ne peut pas partager votre bain chaud pour des questions de bienséance.

Au désert
6. Non, c'est un mirage.
Une oasis ? Et puis quoi encore ? Y'a que ta mère pour croire que c'est de l'eau !

A la Roumanie
7. Les gens sont accueillants.
Mais le monsieur tout pâle aux dents longues n'est peut-être pas si innocent que ça lorsqu'il vous invite à passer la nuit dans son château là-haut sur la colline. Pensez à apporter votre bouquet de têtes d'ail.

A l'Ile de Pâques
8. Ne prenez pas votre fusil.
Surtout si vous comptez abattre les lapins. Pensez un peu aux enfants du monde entier, saperlipopette ! Et ne croyez pas ce que vous disent les vendeurs d'électricité : les Moai sont morts à cause des maladies apportées par les européens. Un banal génocide, quoi. Mais l'énergie est quand même notre avenir, alors économisons-la.

A l'espace
9. Ce n'est pas l'étoile noire, c'est la lune.
Ce n'est pas parce qu'on ne vous entend pas crier que vous devez dire des conneries.

Chez vous
10. Sortez.
Fuyez ! Courez vers les collines ! Courez pour vos vies ! Allez acheter le DVD live de Iron Maiden ! Si vous restez à travailler ou réviser l'été de vos 16/17/18 ans, vous le regretterez amèrement quand vos petits enfants vous demanderont de leur raconter des histoires de votre jeunesse de jeune lycéen Allemand/Latin/Grec !

Suicide Song / Chanson de la prépa



C'est reparti pour des posts !

vendredi 16 mai 2008

Zzzz.... Zzzz...

Johnson Roberto entendit une balle siffler près de son oreille.
"Il est temps de partir", se dit-il. Les frères Carson l'avaient retrouvé.

Johnson courut se protéger derrière une caisse de l'entrepôt. Il en profita pour faire un bilan de sa situation : il avait ce qu'il était venu chercher, il était à deux pas de son avion personnel, mais à part ça, le ciel de son avenir se parait de nuages menaçants. Le gang Carson au complet semblait lui avoir donné la chasse ; ils devaient bien être quinze dans ce hangar, armés jusqu'au dents, sonnant le hallali.

D'un tir bien ajusté, Johnson en abattit un, puis deux tirs rapprochés en atteignirent un autre à la mâchoire. Treize. Des balles se fichèrent dans une caisse juste au-dessus de sa tête, et il en vit une percer le réservoir de l'avion. Le kérosène se vidait sur le sol ; il allait devoir trouver une autre façon de repartir.

"Roberto ! C'est Joe Carson ! On est trop nombreux pour toi, rends-nous la malette et on te laissera peut-être en vie !
-...merci, mais non!"
Les voix et les détonations résonnaient dans le vaste entrepôt. Johnson, accroupi, se retourna et abattit trois hommes qui tentaient de l'encercler. L'un d'entre eux, que Johnson reconnut comme étant Earl Carson, lui tira dans la jambe avant de s'effondrer, un trou sanguinolent à la place de l'oeil droit. Johnson serra les dents. Dix.

"On va t'avoir, Roberto !" "Tu vas crever !" "Il a eu Earl ! Il a eu Earl !"
Johnson savait qu'il n'avait pas une chance de survivre. C'était certes un excellent tireur, mais une fusillade à un contre dix... non, neuf, ne laissaient en vie que les héros de cinéma. La douleur lui fit rater un tir ; une balle de Joe Carson effleura son cuir chevelu. Une autre finit sa course dans son épaule gauche.
Cette fois-ci, Roberto lâcha un cri. Ses ennemis se rapprochaient, tandis qu'il rechargeait de son bras valide. Il se redressa pour faire feu. Six coups, trois victimes. Craignant d'être pris en tenaille, il changea péniblement d'emplacement, laissant sur son passage des traces de sang et de poudre. Il tira dans la direction des assaillants, au jugé. Il en profita pour laisser une balle dans la poitrine d'un adversaire, en échange d'une autre dans le ventre.

Allongé, blessé probablement à mort, sans allié face aux cinq fauves Carson, il se résigna à effectuer le plan d'urgence. Ses entrailles se répandaient sur le sol quand il ôta les doigts de sa plaie abdominale. Tout en tirant en l'air, la main chauffée à blanc, pour éloigner quelques instants ses assaillants, il ouvrit la malette. Il en sortit plusieurs feuillets ensanglantés. Plusieurs personnes étaient mortes pour les obtenir, et lui même allait y laisser la vie pour les reprendre des mains du terrorisme international. Lentement, clairement et distinctement en dépit de la douleur qui pulsait dans son organisme mourant, il lut :
"Petit b, la cause des affections... argh... Le corps transmet à l'âme des images que sa sensibilité traduit en affections [un ennemi s'effondra, la bave aux lèvres]. Ame et affections sont... humpf... complémentaires... [Un autre s'enfuit en hurlant, tenant sa tête dans ses mains] La sagesse ne consiste pas à ne pas avoir de passion... [Deux d'entre eux s'entretuèrent dans leur panique] L'ataraxie est compatible avec l'exercice de la passion mais pas avec les troubles du débordement passionel..."

Dans un ultime hurlement, Joe Carson fut renversé en arrière. Le plus vieux et perfide des parrains du crime international rendit l'esprit.

A son tour, déchirant l'Arme, Johnson Roberto mourut, apaisé.

****

C'est sympa les cours de philo, sinon. Oui, je force peut-être un peu sur les virgules, parfois. Autant pour moi.

Sagesse du bout du monde, et nullésie

Maître Tang a dit : "Le truc, c'est de continuer à respirer."

Et "De toutes façons, ça n'a pas d'importance"

Ou encore "Arrête-toi un instant. Ecoute. Tu n'entends rien ? C'est le doux murmure des gens qui ne rient pas à ta blague."

***

Je suis attaché dans ma cave
Echoué comme une vieille épave
Je me souviens du jour où...

J'ai les pieds et les poings liés
Personne ne m'entend hurler
Je me souviens du jour où...

Je l'entends rentrer enfin
Je me débats mais c'est en vain
Je me souviens du jour où...

Avec toutes ses tentacules
Il me torture dans ma cellule
Je me souviens du jour où
Mon Bulbizarre est devenu fou.

***
Sinon, la philo, ça me fait pas perdre quatre heures de ma vie par semaine...

jeudi 15 mai 2008

Scène de la vie quotidienne

Un peu de bloggisme... Les noms ont été changés parce que c'est marrant.

1 - Hey salut les filles, on peut manger avec vous ?... Hey Machine t'es pas avec Gertrude ? Sympa la copine !
2 - Ouais mais avec ses béquilles, là, elle arrête pas de se plaindre, elle va à deux à l'heure et on doit tout lui porter !
1 -...
2 - En plus elle fait tout un cinéma, tout le temps, pour pas grand-chose ! Moi quand j'avais mon poignet cassé je disais rien ! T'as vu tout à l'heure en anglais, comme elle est rentrée ? "Aaaaargh"...
1 - Aha ! Sympa ! En plus tu lui diras jamais en face...
2 - Quoi ? Quoi ? Mais bien sûr que si, je lui dirai en face ! Quand tu veux !
[...]
1 - Hey salut Gertrude !
3 - Hey salut ! Aaah désolé, tu peux me tenir ça ? bordel...
1 - Arrête de te plaindre !
3 - Hey ! J'ai le droit de me plaindre !
1 - Nan parce qu'après Machine elle trouve que tu fais tout un cinéma et que tu te plains tout le temps pour pas grand chose !
3 - Hein ?? C'est vrai, Machine ??
2 - Euh... j'ai pas dit ça comme ça...

Moralité : les filles sont franches entre elles, c'est cool
Moralité 2 : C'est pas la peine de fanfaronner, faut admettre que t'as pas de courage, parfois.
Moralité 3 : ça y est je suis en retard à l'impro, bordel.

lundi 12 mai 2008

Teaser

Ici, prochainement, un post.

Je vais me pieuter, à vous les studios.

dimanche 11 mai 2008

La vie est belle ! avec des morceaux de Picardie dedans

J'aime le mois de mai ! Les pâquerettes fleurissent, les jupes raccourcissent, l'air s'emplit de soleil et de senteur d'épices, je vais jouer mon premier match d'impro le 23 à Elancourt avec le Théatr'à Hélices...



[et ça rime, en prime]

[oh, c'est trop fort, ça rime encore !]



Et j'ai le CD live Public des Fataux ! Yeee ah !!

"Est-ce que vous connaissez un joueur de percu qui joue bien ?
-Naaaan !
-Et pourquoi est-ce qu'ils jouent mal ? Mais parce qu'ils se droguent ! (et toi, là, t'as pas l'air de jouer bien)"

[Chanson de haine contre les joueurs de djembé]


[Paroles de Castatroce des Fatals Picards, tiré de l'album Public, mouhahaha]

"Déjà depuis tout petit mon père m'a dit
Je suis intouchable prends toi dans mes bras
En voulant l'éviter, je me suis rattrapé
A la queue d'une vache sacrée
Qui a foncé tout droit dans un temple de Bouddah
Qui s'est lui-même écroulé et a fait basculer
Le Bouddah sur une maternité d'orphelins
Qui n'ont pas pu s'échapper, et du coup
Prisonniers des flammes, ils ont dû se manger entre eux
Mais comme certains s'étaient réincarnés
Ils ont dû se manger plusieurs fois, ils ont dû se manger plusieurs fois...

C'est une castastrophe, cette catastrophe,
C'est une castrastrophe cette castastroce
C'est une castatroce cette caste atroce...

Ton histoire m'a touché, toi qui es intouchable
Alors donne-moi ta main man, donne moi ton bras man [ahaha]
Nous ne sommes pas pareils, mais nous sommes différents
Regarde le haut de cette maison il me parle de toi [ahaha]

Nous ne sommes pas de la même race, alors rase-toi
Nous ne sommes pas du même sang, alors sens-toi
Nous ne sommes pas de la même caste, alors (oh non !)... reste avec moi !

C'est une castrastrophe etc. Allez à vous public ! Castratroste... ah vous êtes nul !
C'est une catastrophe pour les enfants de l'humanité qui ont choisi de vivre leur liberté enfin en Picardiiiiie ! [la fin change selon les concerts]"


Avec la chanson la plus à gauche du millénaire, qui a détrôné "Je te donne" de Jean-Jacques Goldman, "Les bourgeois".

*********

Linmark, qui rigole tout seul à la Fnac.

mercredi 7 mai 2008

One day, part IV, dernière !

IV- Où l'on entre discrètement.

Alerté par ses sens améliorés, son empathie avec sa ville et des traces de laine arrachée, le Violonier se retrouva après quelques minutes d'investigation face à un gouffre béant inquiétant et sentant le pull-over. Les bords de l'ouverture étaient manifestement rongés par des dents larges et trop rondes pour être naturellement vouées à ce genre d'excavation, mais animées par une volonté inébranlable. Combien de moutons avaient déployé ici leur pugnacité ? Le musicien redoutait de le savoir avant longtemps. Il s'engagea néanmoins dans la noirceur du tunnel, son étui dans une main, son archet dans l'autre, et un rat nyctalope sur l'épaule.
Après quelques pas dans l'obscurité (était-ce cent mètres ? dix kilomètres ? avait-il atteint la Chine ?), le Violonier aperçut une lueur. Après quelques pas de plus, il vit la silhouette reconnaissable d'une sentinelle, un garde plus laineux que la plupart qu'il avait évités dans ses années de métier antérieures. Il sortit son instrument silencieusement, en cassa une corde puis, s'approchant de sa proie parmi les ombres, étrangla l'animal d'une main professionnelle. Il préférait la méthode plus esthétique de jouer un air si triste que la victime se suicidait de mélancolie, mais il ignorait si les moutons partageaient les faiblesses psychologiques de l'être humain pour l'art.
Quelques moutons et quelques portes plus tard, notre héros se retrouva au sommet d'une chaîne de montage un peu particulière. Son rat s'était réfugié dans sa veste, et il gardait ses doigts à porté des boutons secrets de son étui. Loin au-dessous de lui, un tapis roulant amenait chaque mouton à portée de machines complexes qui semblaient leur greffer de terribles armes chimico-mécaniques, le genre que fabriqueraient un savant fou expéditif. D'ailleurs, Psykaw discutait avec un mouton doté de bras mécaniques qui s'activait sur un boîtier de commandes du tapis roulant. Le Violonier n'entendait que les quelques éclats de voix qui lui parvenaient :
"...veux MAINTENANT ! ...plan... UNE SEMAINE !... diabolique... panique... armée... ...quérir LE MOONDE ! AHAHAHAHA !"

"Monsieur ? Veuillez me suivre, sans résistance, s'il vous plaît."
Le musicien sursauta. Il n'avait pas entendu l'arrivée des sabots. Un mouton, noir et plus grand que ses congénères, pointait sur lui une arme étrange adaptée à sa patte antérieur et qui ne laissait aucune ambiguïté quant à sa fonction première : éliminer les intrus.
Le Violonier était beau joueur, et savait s'avouer vaincu. Il le suivit donc, d'autant que ça paraissait une bonne occasion de visiter la base, plus vaste que ce que le musicien avait prévu. L'ovin les mena dans une série de couloirs, puis emprunta une porte semblable à toutes les autres. A l'intérieur, des murs nus, pas de fenêtre puisqu'ils étaient sous terre, un sobre bureau et une pile de papiers. L'humain reconnut un plan de la réserve d'eau de la ville, puis le mouton lui banda les yeux et le menotta, le tenant toujours en joue. Il entendit l'ovin tirer sa chaise et s'y asseoir en un froissement de laine.

"Je suis le Lieutenant Sheeponzalez Mérino, déclara le mouton, et je serai votre bourreau. Voyez-vous, monsieur le Violonier, nous autres moutons menons une vie dure, et ne voulons pas d'ennui particulier avec les humains de votre espèce... le genre à protester contre notre libération. C'est pourquoi je vais devoir vous tuer. Vous comprenez, maintenant que le Libérateur nous a offert la conscience, je ne peux plus supporter de savoir que mes enfants et tous ceux de notre espèce seront voués à être tondus, abattus et mangés...
- Hum, ne peut-on en discuter plus calmement ? Je ne suis pas responsable du système...
- Si ! C'est vous qui avez inventés les corporations qui nous vouent à ce sort funeste ! Et si ce n'est toi, c'est donc ton frère, ou quelqu'un des tiens. C'est donc à l'humanité de subir nos millénaires d'esclavage ! Votre espèce ne s'en tirera pas comme ça !
- Vous savez, les corporations n'hésitent pas à se servir de ses employés pour les tondre, les abattre et les digérer, alors... vous croyez vraiment qu'ils vont finir par vous prendre au sérieux ?
- Vous êtes intelligent, pour un musicien, mais une fois que nous aurons attaqué leurs intérêts financiers ici à New Montpellier, ils nous écouteront. Une fois que nous aurons détruit tous leurs actifs dans cette ville...
- Cette ville leur appartient totalement, Mérino. Il n'est pas un vendeur à la sauvette qui ne paie un tribut à une corpo. Vous n'arriverez jamais à détruire tous leurs intérêts.
- Toute cette ville, hein ? Vous nous mettez au défi de détruire toute cette ville ? Alors que nous venons de nous emparer des explosifs de la réserve militaire ? Vous plaisantez, j'espère."
Alors, le Violonier vit la destruction de New Montpellier défiler dans sa tête. Les tours s'effondrant... Les rares innocents et âmes charitables brûlant dans leur sommeil... Non, si quelqu'un devait détruire ce tas de fumier qu'on appelait New Montpellier, ce serait lui !
Brusquement, alors qu'il se savait dans la ligne de mire du lieutenant, il tapa du bout du pied dans son étui qui s'ouvrit et, les yeux bandés, les poignets attachés, s'empara du violon à l'intérieur. Dans un même mouvement fluide, alors qu'il entendait la détonation de son adversaire, il plongea sur le côté et appuya sur la gâchette secrète de son instrument. La balle qui en jaillit alors était d'un calibre interdit par les conventions internationales, et la puissance du recul fit taper la tête du Violonier contre la porte, à plusieurs mètres de là.
Le musicien entra dans un trou noir de plusieurs mesures. Une sirène retentit.

"Hey les gars ! On en a trouvé un ici qui semble pas... hey !"
Le Violonier ouvrit les yeux, attrapa le bras devant lui et donna un coup de poing dans le nez du... policier. Que faisait les flics ici, par l'enfer ? Deux autres apparurent dans l'embrasure de la porte. Ils finirent rapidement à terre. Bon. Il était temps pour le musicien de faire un inventaire. Tous ses membres étaient en état de marche, le mouton semblait l'avoir manqué... Ah. Non. Sous sa veste, au niveau de son cœur, le rat génétiquement modifié avait été réduit en bouillie par le rayon mortel de Mérino. Pauvre héros inconnu. Le Violonier mit son étui sur son dos, et avança dans le couloir, l'arme à la main.

Le grand hall de la chaîne de montage était en proie au chaos. Les flics avaient débarqué après avoir carrément fait sauter le toit, et certains renforts armés descendaient encore en rappel lorsque le musicien était revenu dans la pièce. Les balles sifflaient, courtes rafales entre forces de l'ordre et moutons luttant pour leur survie. Les bêtes se faisaient diviser, submerger. Quelques îlots de résistance causaient encore des victimes aux humains dans certains coins de la pièce, derrière des sacs de sable, mais leur situation était désespérée. C'était la fin du plan diabolique de Psykaw, pensa le Violonier. D'ailleurs... En repensant au docteur fou, il vit un tunnel s'enfoncer dans l'obscurité, derrière une vieille armoire métallique. Un très large tunnel. Psykaw n'était nulle part en vue. Il avait dû s'enfuir par là. D'un bond gracieux, le musicien atterrit à l'étage inférieur, face à l'entrée du tunnel, et s'y engouffra.

Quelques minutes plus tard, John Peacemaker tint le même raisonnement, et pénétra dans l'obscurité à sa suite.

V - Où l'on boum, on paf, on bang, on se bat en duel et on épilogue.

"Chef... Chef... Vous êtes sûr qu'on devrait aller par là ?
- Faites-moi confiance, caporal Heeker, vous serez le premier à botter les fesses de ce cinglé de psychopathe !
- Euh... d'accord chef mais ça commence à être sombre par ici...
- Vous avez peur de quoi, caporal ? Qu'un mouton géant attende dans le noir pour nous tendre un piège et vous dévorer tout cru ? Ahahaha !
- Ahahaha, chef ! Non, mais c'est juste que je... AAAAAAAAARGH !!!- Caporal ?... Sainte merde ! A l'assaut les gars !"

Le Violonier, lui, suivait les traces de pas humains sur un autre couloir du dédale de grottes.
Des pas... Puis une rivière. Puis une lueur. Puis une gigantesque salle souterraine.
Dans son dernier repaire, Psykaw n'avait pas perdu tout espoir. Certes, ses plans de conquête militaire semblaient compromis, et ses meilleurs éléments avaient disparu, sans doute assassinés par les oppresseurs fascistes, mais l'essentiel de son projet n'avait pas bougé. Il pouvait encore faire sauter la ville. Au milieu de ses dernières troupes, il eut une pensée pour tous les moutons tués pour la race humaine, pour tous ses amis d'infortune laineux, son lieutenant Sheeponzalez, Gros William qui lui avait servi de monture, et tous les gigots d'agneaux du monde. Il referma les mains sur la poignée du détonateur, prit une grande inspiration et

BANG !

"Fini de jouer, le cinglé ! Mets les mains sur la tête, tu es en état d'arrestation, et j'ai désormais le droit de t'abattre si tu te mets à jouer au petit malin !"
Peacemaker avait fait son apparition à son tour dans la caverne, et son tir avait désactivé le système de mise à feu ainsi. Seul, du sang de ses coéquipiers et de Gros William encore sur ses vêtements, il tenait le professeur et sa petite troupe de moutons de combat survivants en joue. Son pouce se contracta et

PAF !

Le Violonier rattrapa ensuite le corps de Peacemaker qui s'affaissait. Ce coup devait l'avoir mis hors de combat pour longtemps.

"Hum, expliqua le musicien au gardien de l'ordre inconscient. Laissons les flics en dehors de tout ça, les pauvres. Alors, Psykaw ? cria-t-il. Tu te rends ou tu comptes encore menacer ma ville ? Me mets pas de mauvaise humeur, après je deviens ronchon !
- Aha ! Tu te crois capable de me défier seul, le vagabond ? Mais regarde un peu, mes moutons en ont assez de leur vie d'esclave, loin de leurs herbages ! Ne méritent-ils pas leur liberté eux aussi ? Et ne mérites-tu alors pas de mourir, toi qui t'opposes à une si noble cause ?
- Mais tes moutons seront-ils plus rapides que mes balles ?"

Alors Psykaw porta la main au prototype qu'il avait pu volé au dépôt. Son nouveau laser. Il s'était entraîné au tir dans sa jeunesse, avec son père. Il était très bon, à l'époque. La crosse de l'arme lui rappela alors son enfance dans les champs. S'il était resté à la ferme...

Ses doigts se refermèrent sur l'arme.

Le Violonier, la main sur l'archet, l'autre sur le manche de son instrument, dévisagea le Strayton. Celui-ci soutint son regard sans ciller. Les deux hommes, portés par leurs destinées de chaos, se rencontraient pour la dernière fois. Le fracas de leurs flingues atypiques seraient les dernières notes qui résonneraient aux oreilles du plus lent.
L'un d'eux allait mourir, ils le savaient, et n'aurait pour tombeau que le trou même dans lequel avait lieu leur face-à-face ; la poussière de la caverne allait se teinter du sang d'un de ces deux marginaux.
On entendit la voix de l'ordre, à terre, pousser une faible plainte. Les moutons retenaient leur souffle.

Le Violonier ouvrit la bouche pour prononcer une ultime sentence. Psykaw dégaina. Les armes aboyèrent, deux coups rapprochés.

Peacemaker, à terre, vit les deux hommes reculer. L'un deux porta la main à sa poitrine et, dans une prière muette à des dieux sourds, s'effondra dans la poussière. Un autre mort valeureux au compte de New Montpellier.


Depuis la vie a repris dans la ville toxique. Les moutons, sous la pression des quelques mutants survivants et des notes retrouvées dans le laboratoire de Psykaw, sont devenus des citoyens partageant les droits civiques des humains (c'est-à-dire pas grand-chose) avec leurs propres restaurants et magasins d'alimentation. Les Abattoirs ont été reconvertis, mais certaines gargottes des quartiers les plus mal famés affichent encore du tajine au menu. John Peacemaker a été affecté à la protection rapprochée du Président, et recevra bientôt la médaille du mérite. Il a encore une bosse au sommet de son crâne, qu'il cache avec ses cheveux. Ce matin, il s'est aperçu qu'il devient chauve peu à peu. Dans la version de son histoire, il était seul dans la grotte et Strayton s'était envolé. Il raconte cependant avoir combattu à mains nues une armée d'ovins enragés.
Dans un petit carnet rouge, rangé dans le double fond d'un tiroir de son bureau personnel, il écrit ses mémoires. La page de ce jour est constellée de petites gouttes d'eau salée.
Nul n'a jamais revu le docteur maudit et le virtuose assassin.

Mais... en écoutant bien, au-delà des bruits des machines et des cris habituels, on entend encore parfois la nuit de New Montpellier résonner de la complainte d'un musicien pour un adversaire des temps anciens.